La Fondation DK
Le
Mirage de celui qui se croit « Spécial »
Rich Di Maggio, qui se rend régulièrement
sur notre site, recommande de rappeler à tous et à toutes
l’existence du livre intitulé « Le Mirage,
Problème Mondial », ouvrage publié par le Lucis Trust, et
dont la lecture le fait dire : « J’en eus le souffle coupé ! ».
Nous le remercions pour ce conseil.
Durant ces sept
années de production d’articles mensuels, nous n’avons jamais eu de réactions
aussi vives que celles exprimées par rapport à notre article d’avril
sur les « Images Astrales ».
Si nous avons
jeté quelque lumière sur cette zone remplie de confusion, alors nous
avons fait le travail projeté. Merci pour votre réceptivité et votre
reconnaissance.
C’était inévitable,
nous avons reçu des e-mails de personnes possédées par des entités
astrales, ainsi que de personnes dominées par des formes pensées négatives.
Nous avons apporté toute l’aide possible, mais en ce qui concerne la
possession et l’illusion – lorsqu’il s’agit de les traiter –
quel que soit leur degré de souffrance, ceux qui en sont victimes sont fréquemment
peu disposés à abandonner leur attitude et les pratiques qui prédisposent
à l’invasion.
Bien que ceux
polarisés intellectuellement sont probablement davantage victimes de
l’illusion, et ceux polarisés émotionnellement sont victimes de la
possession, en réalité, ces deux conditions se retrouvent souvent présentes
ensemble, parce que l’existence de l’une crée les conditions requises
pour l’existence de l’autre.
Possession et
illusion prospèrent dans des conditions d’isolement, particulièrement
quand le désir d’être spécial
est présent. Que ce désir soit bien dissimulé, nié ou sublimé, il
n’en demeure pas moins puissant.
De tels états
prospèrent également dans les situations où l’on est à l’abri de
toute une variété d’exigences vécues dans la vie quotidienne, parce
qu’ainsi beaucoup de temps est libéré pour se fixer sur le petit soi,
pour en parler et en faire le centre dramatique de la vie. Ces activités
amènent le déséquilibre et la séparation.
Comme cela
arrive dans le cas de n’importe quelle dépendance, l’ignorance totale
des dangers que fait courir la possession encourage grandement les gens à
recourir à de vaines pratiques. L’énergie dirigée nourrit et renforce
toute réalité, et par conséquent, le fait de raconter les expériences
personnelles de tels états ne sera utile que si existe l’intention de
rechercher des conseils constructifs et avisés. Les gens susceptibles
d’invasion astrale tendent à ressentir
autant de crainte que de fascination, aimant à donner foule de détails
à ceux qui les écoutent. S’ils désirent aider, ceux invités à écouter
devraient faire preuve de
pudeur et ne pas encourager de telles attitudes. Toutes conditions
impliquant l’astral inférieur se nourrissent du spectaculaire.
L’isolement
intentionnel - et, à l’évidence,
les isolements ne sont pas
tous intentionnels – peut
être adopté tout autant par des individus que par des organisations. Les
raisons peuvent varier, mais toujours on trouvera des facteurs tels que le
sens d’être différent et le besoin de préserver cette différence.
Ceux qui s’isolent sont pénétrés
du sens de leur propre valeur. Si ce n’était pas le cas, ils ne
tiendraient pas tant à préserver tout ce qu’ils considèrent comme
menacé par la présence, l’énergie ou tout simplement
l’existence de ceux qui ne partagent pas leur qualité spécifique. En
soi, ceci n’est aucunement négatif, mais pourrait facilement le devenir.
Tandis que l’individu isolé – de par sa condition – est à l’abri
de toutes contraintes que le monde réel apporte sous forme de défis lancés
par autrui, les membres d’un groupe, quant à eux, se sont mis
d’accord et il leur est facile alors de créer leur propre réalité.
L’appui et l’accord qu’ils se donnent mutuellement font qu’il est
plus aisé de repousser et d’ignorer les contraintes apportées par le
monde réel. Dans de telles circonstances, idées et pratiques dénaturées
prendront facilement racine.
L’isolement
intentionnel est une caractéristique des cultes, et tous les individus et
organisations spirituellement actifs devront faire très attention à cet
égard parce que ce qui peut apparaître au début comme une mesure
pratique, telle que restreindre l’accès à
certaines formes de connaissance ou offrir certains types de
formation, peut aussi se transformer en attitude séparatiste si le désir
d’être spécial est présent.
Les individus
et les groupes spirituels qui encouragent toute discussion à propos des
« masses sans instruction » et de « l’homme de la rue »
vont également se retrouver avec des problèmes. Cette tendance sévit
dans la tradition Théosophique, où les étudiants se sentent autorisés
à adopter les perspectives de DK et à assumer une attitude de supériorité.
Comme on pouvait s’y attendre, l’illusion sévit également dans nos
traditions.
Durant toute
une vie passée à travailler avec les gens, je n’ai jamais parlé avec
quiconque parmi les membres, des « masses sans instruction »,
et ce fut pareil en ce qui concerne toute autre personne qui
travaille avec le public. Nous avons tous adressé la parole à des gens
plus ou moins bien instruits, à des gens plus ou moins sensibles, et à
des gens plus ou moins éveillés spirituellement. Tous étaient des
individus faisant face à la vie à leur manière. Et j’irais jusqu’à
dire que nous sommes presque tous « l’homme de la rue » à
de nombreuses reprises chaque semaine.
DK et Alice
Bailey écrivaient dans un siècle différent pour une génération différente,
et si ces termes devaient avoir droit de cité quelque part dans la pensée
contemporaine, ce ne serait pas dans la spiritualité. C’est à partir
d’eux que s’établit une fausse comparaison destinée à faire valoir
le soi aux dépens d’autrui. Nous les utilisons à nos risques.
Savons-nous quelle part de nous-mêmes nous ignorons et peut-être détruisons
lorsque nous déconsidérons l’individualité d’autrui avec une telle
facilité ?
Tous les étudiants
de la Fondation DK doivent abandonner tout sens de supériorité
spirituelle s’ils désirent rester avec nous. Cette restriction n’a
rien de sentimental : elle est d’ordre pratique. Le sentiment d’être
spécial conduit les gens à se dispenser des disciplines de base, telles
que l’exercice physique qui les protégerait de l’invasion ; il
les conduit également à se dispenser du vrai travail de la spiritualité
elle-même.
Le vrai travail
ne consiste pas à accumuler des connaissances ; il consiste à
appliquer cette connaissance intelligemment et scrupuleusement. Toute
connaissance qui n’est pas utilisée est sans valeur. Les gens qui possèdent
beaucoup de connaissances peuvent facilement l’oublier. Amasser les
connaissances et ne rien donner en retour est une bonne recette pour mener
au désastre, comme le sont une attitude arrogante et une molle
discipline.
La qualité de
l’être n’a rien à voir avec l’éducation ou les connaissances.
Nombreux sont les étudiants de la Sagesse Immémoriale qui ont beaucoup
à apprendre des gens qui n’ont aucun système de croyance spirituelle
et aucune connaissance ésotérique, mais qui reconnaissent et acceptent
leurs responsabilités et qui, sans attendre de récompenses, font
courageusement le don d’eux-mêmes à la vie.
Rien ne
s’accomplit du fait que l’on se sent spécial, parce que personne
n’est spécial. Ce que nous sommes tout au plus ou tout au moins,
c’est nous-mêmes. La tête n’est pas plus spéciale que les pieds. La
tête possède une fonction différente de celle des pieds et dans
l’accomplissement de ces fonctions, l’un sera diminué s’il n’est
pas soutenu par l’autre.
L’humanité
est composée d’un corps. Ceux ayant davantage d’instruction et de
sensibilité ont des fonctions différentes de celles que possèdent les
gens moins instruits et sensibles, et dans l’accomplissement de l’une
ou l’autre de ces fonctions, ils seront affectés par le manque de
soutien de la part des autres. Les mains vont se retrouver très
restreintes dans leur capacité à atteindre les échelons supérieurs
d’une échelle si les pieds ne peuvent bouger.
L’humanité
est sur une échelle et c’est exactement ainsi que nous sommes situés.
Notre besoin le plus urgent est de penser en termes d’équipe et non de
concurrents fonctionnant dans un environnement corporatiste.
L’idée
que le service va nous placer parmi l’élite spirituelle appartient à
la même mentalité corporatiste et transforme la souffrance du monde en
une plateforme pour l’avancement de soi. C’est sur une telle base que
repose et circule en ce moment l’un des mirages les plus pernicieux qui
soient. La seule raison spirituellement acceptable pour servir est de
reconnaître qu’il y a un
travail à faire au nom de l’humanité à laquelle nous appartenons tous.
Nous sommes
maintenant dans l’ère du
Verseau et l’homme se sauve lui-même grâce à ce qu’il sait. Si je
constate que le lacet de ma chaussure est défait, je le renoue, non pas
en vue d’ une récompense, mais parce que je sais que si les pieds trébuchent,
le corps entier sera entraîné dans la chute.
DK a déclaré
que le seul péché est l’hérésie de la séparation et KH, en donnant
les « Lettres Rouges », s’efforce d’encourager en nous
l’appréciation des qualités d’autrui. Toute intention d’établir
un soi « à part » transgresse la loi spirituelle et l’on
peut s’attendre qu’il en résultera un prix à payer. Nous pouvons
seulement faire remarquer ceci. Nous ne pouvons forcer les gens à cesser
de se complaire dans le sentiment d’être spécial, à abandonner tout désir
pour ce genre de sentiment, lequel leur coûte cher, et nous ne pouvons
empêcher la souffrance qui en résulte.
Vous trouverez
ci-dessous dix considérations que nous estimons essentielles pour préserver
l’équilibre entre ce qui est intérieur et extérieur. KH y fait référence,
et pas simplement de façon humoristique, sous forme des « Dix
Commandements ».
Dans
les mois à venir, nous examinerons chaque considération en détail.
Les
Dix Commandements de la vie Quotidienne
1.
Sachez
où vous êtes et ce que vous faites à chaque moment de la journée –
ne laissez pas votre esprit tomber dans la nonchalance, la rêvasserie ou
les fantasmes.
2.
Que
votre intention soit toujours devant vous – établissez des objectifs
pour la journée et à intervalles réguliers durant la journée, réalignez-vous
sur ces objectifs et confirmez votre intention.
3.
Gardez
votre environnement de vie et de travail propre et rangé.
4.
Dispersez
toute émotion négative – à des fins d’hygiène psychique, tout
comme vous vous lavez les mains après être entré en contact avec
quelque chose de sale.
5.
Soyez
honnête dans vos actes et vrai dans vos paroles – évitez toute exagération
et compromission par égard soi-disant pour une « bonne conduite ».
6.
Montrez
votre reconnaissance à autrui à chaque occasion.
7.
Chaque
jour consacrez du temps et des efforts au monde en général : par
exemple, ramassez les détritus, nourrissez les oiseaux, mettez de l’eau
à disposition pour les oiseaux, plantez quelque chose – évitez que vos
motivations soient reliées à la gratitude d’autrui et à l’attente
de récompenses.
8.
Ne
répondez pas à la colère par la colère.
9.
évitez
les commérages et de dire du mal d’autrui, du temps, de la vie –
votre esprit n’est pas libre et l’on manipule vos émotions.