The DK Foundation
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vers le Nouvel Age
‘Tout
ce que nous faisons, tout ce que nous sommes, s’appuie sur notre pouvoir
individuel. Si nous en possédons assez, un seul mot suffirait à changer
le cours de nos vies. Mais si nous n’en avons pas assez, la sagesse la
plus merveilleuse pourrait nous être révélée, et cela ne fera aucune
différence.’
Don Juan dans Histoires
de pouvoir de Carlos Castaneda
Introduction
Ce
livre est dédié, en guise de récompense, aux innombrables personnes
avec qui j’ai parlé ces dix dernières années en ma qualité
d’astrologue professionnel.
Il y
a maintenant plus de mille thèmes dans ma base de données, qui ont tous
faits l’objet de discussions plus ou moins longues avec leurs ‘propriétaires’,
et à plus d’une occasion.
De
cette période de dix ans de travail avec des clients, est née une nette
impression du genre de questions qui motive les personnes ayant une
conscience spirituelle à demander conseil auprès d’un astrologue.
Pourquoi un astrologue ? En aucun cas, tous mes clients étaient
certains de savoir pourquoi ils m’avaient consulté dans cette capacité
ou ce à quoi ils pouvaient s’attendre, mais quelque part, à un certain
niveau, il semble y avoir eu la confiance dans le fait que l’astrologie
est en mesure de fournir une perspective, hors de portée des autres
pratiques psychiques, une perspective qui est ‘scientifique’ et
objective, d’une manière distincte des autres techniques, et qui est
donc capable de fournir une certaine guidance spirituelle.
Cette
confiance est légitime, même s’il
ne faut pas en déduire que tous les astrologues travaillent de cette façon
et avec ce type de connaissance qui permet à l’astrologie de remplir ce
rôle. Effectivement, il est probablement plus réaliste d’admettre que,
en même temps que l’intérêt pour l’astrologie augmenta dans les années
1970 et 1980, le niveau de la pratique d’interprétation chuta de façon
dramatique, une détérioration encouragée et soutenue par l’usage généralisé
de logiciels, qui donnèrent la possibilité aux prétendus astrologues de
pratiquer sans même un soupçon de compréhension quant au comment ou au
pourquoi du fonctionnement de cette discipline.
Mais
ceci n’est pas un livre d’astrologie ; c’est un livre qui
traite de la spiritualité contemporaine et dans laquelle l’astrologie a
sa place. En ce qui concerne la pratique de l’astrologie, espérons que
le courant est en train de tourner et que la conscience grandissante de ce
que cette discipline a à offrir lorsqu’elle est étudiée et pratiquée
consciencieusement, fera que le public exigera un niveau (de pratique) supérieur.
Il
y a quelque cinquante ans, par le biais d’Alice Bailey, le Maître tibétain
Djwhal Khul écrivit :
“Il
y a quelque chose que vous devez constamment garder à l’esprit.
Maintenant que la guerre est finie, et que la période de grande adversité
est terminée, un grand réveil spirituel (d’une qualité et d’une
nature impossible à prédire aujourd’hui) va se produire. La guerre
aura apprise à l’humanité maintes leçons et aura arraché le voile du
soi de beaucoup d’yeux. Des valeurs qui jusqu’ici furent exprimées et
comprises uniquement par ceux dont « le regard est tourné vers Dieu »
seront le but et le désir d’innombrables personnes………”
Ce
moment est là. C’est maintenant. Il fut apporté par le Nouvel Age sous
la forme d’un débordement relativement bref, mais intense d’activité
littéraire, artistique, de guérison et d’éducation et de
rapprochements politiques qui gagnèrent du terrain alors que l’Europe
commença à se reconstruire après le contrecoup de la Deuxième Guerre
Mondiale, et atteint quelque peu son paroxysme à la fin des années 1980.
Dix ans plus tard, ce mouvement est devenu moins structuré et plus
commercialisé. Les bougies, les huiles d’aromathérapie, les remèdes
alternatifs et tout l’attirail, ornés de soleils, de lunes et d’étoiles,
ont trouvé leur place dans une multitude de boutiques et même parmi les
provisions et ustensiles ménagers dans les rayons des points de vente de
ce bastion de la culture commerciale et des valeurs de l’Establishment
britannique que sont les chaînes d’hypermarchés. Des magazines et
journaux qui, dans le passé, soutenaient le rationalisme et l’empirisme,
parlent à présent, sans trop de discernement d’ailleurs, de
spiritualité et de développement personnel. Le bien-être peut être
acheté auprès de thérapeutes de toutes sortes.
Est-ce
un développement positif ou non ? Cela dénote certainement, comme
D.K. le prédit, une acceptation à grande échelle d’idées qui n’étaient
considérées que par une étroite minorité il n’y a même pas vingt
ans; cela indique certainement que de nombreuses personnes sont prêtes à
débourser de l’argent afin de connaître les avantages putatifs d’un
style de vie plus spirituel.
Mais
est-ce que nos vies sont réellement en train de changer grâce à cette
conscience élargie ou est-ce que ces idées spirituelles flottent au-dessus
de nos vies tel du liège, ou de l’écume en vogue, incapables de
traverser la surface de notre réalité quotidienne ? Sont-elles
simplement un espace de retraite de la réalité ordinaire qui nous
frustre, un prétexte pour parler de nos problèmes et nous trouver une
vie sociale et des amants compatissants ?
Le
problème auquel nous Occidentaux devons faire face, est que nous pensons
comme des consommateurs et sommes obsédés par la gratification. Nous
essayons – peut-être fallait-il s’y attendre – de faire de la
spiritualité quelque chose qui nous permet d’obtenir ce que nous
voulons à nos propres conditions, ce qui évidemment exclut le besoin de
faire des efforts et des sacrifices. Nous avons livré notre spiritualité
en otage à des habitudes, que justement cette spiritualité doit nous
convaincre de contrôler.
Il
existe peut-être des milliers de sentiers vers la transformation,
certains austères, d’autres non, mais le processus
de transformation spirituelle est le même en chaque être humain :
il implique l’ouverture des chakras. Il y a en tout quatre chakras à
ouvrir et cela s’obtient par un travail intense et consacré et par le
sacrifice. La spiritualité a bel et bien une réalité objective. Les résultats
peuvent se mesurer parce qu’ils sont visibles à travers le corps
physique. Nous pouvons acheter les effets, mais pas ces résultats.
Le
Nouvel Age a encouragé cette spiritualité commercialisée en augmentant
l’accessibilité. La connaissance peut s’obtenir ces jours-ci, sans
efforts, dans des livres aux couvertures lustrées et d’enseignants à
l’image étincelante, assez éloignés pour toujours paraître gentils,
affectueux et joyeux. Mais pouvoir accéder à tout cela ne suffit pas:
cette connaissance doit être appliquée. Faire cela requiert de la
discipline et un sens de la responsabilité, sinon, pour paraphraser le
Don Juan de Castaneda, cela ne fera
aucune différence. Parler d’Illumination alors que nous sommes
incapables de suffisamment de discipline pour poster une lettre, garder
une habitation propre ou résister au leurre d’une relation destructrice,
signifie vivre dans un monde imaginaire. Et pourquoi donc le Paradis,
cette communauté d’âmes, accepterait des individus qui sont un fardeau
pour leur société, parce qu’ils ne comprennent pas ce que contribuer
signifie et parce qu’ils se trouvent suffisamment importants pour penser
que l’acquisition personnelle aux dépens de la société est acceptable ?
Et que se passe-t-il quand nous rencontrons la crise qui anéantit cette
prétention et nous démontre clairement que nous n’approchons pas
l’Illumination, que nous ne disposons même pas d’une maîtrise élémentaire
de notre propre personne et que, au bout du compte, nous ne sommes pas
meilleurs que les gens sans prétention et sans aspiration spirituelle,
qui avancent dans leur vie du mieux qu’ils peuvent. Où allons-nous
alors, si nous pensons réellement que ce dont nous nous sommes préoccupés
est la spiritualité ?
Ceci
livre traite de comment amener la spiritualité dans la vie quotidienne,
être réaliste par rapport à soi-même, développer son pouvoir
personnel et abandonner les faux-semblants.
Ce
livre est dédié à mes clients de ces dix dernières années, qui ont
pris le taureau par les cornes, arrêté de penser que deux et deux font
cinq et se sont rendus responsables pour le déroulement de leurs propres
vies.
Suzanne
Rough
La
Fondation D.K.
Brighton
2000